Alexiel, l'aventurier flamboyant !

Mes dames et seigneurs,

Je suis très impressionné par le nombre de personnes de haute qualité qui parcourent ce lieu, malgré le peu de temps que celui-ci est ouvert, et je tiens à en féliciter Nadia, ma tendre femme, qui a su le rendre tout à fait personnel et chaleureux !

Je ne sais pas si tout lemonde ici me connaît, alors... puisqu'il n'y a pas de baladin pour chanter mes exploits *sourit* je m'en vais vous raconter brièvement l'histoire de ma vie. Si vous voulez entrer plus avant dans les détails, il vous faudra attendre quelques années que j'entre dans les livres de légendes, ou tout simplement être présent quand j'en ferai le récit, au ronronnement d'un feu de bois.

Commençons par le principal, et si vous me le permettez, je me présenterai moi-même : je suis Alexiel Kendrick, aventurier flamboyant en quête de gloire et de célebrité. Il fût un temps où j'étais considéré galant homme, mais aujourd'hui je ne le suis plus que par courtoisie, car un ange a ravi mon coeur en la personne de Nadia de Sanfar, la plus belle femme que ce monde a porté, et la plus aimante. Si un homme peut se vanter de sa chance, je suis celui-là, pour avoir pu épouser si désirable créature.

Mais prenons les choses par le début...
Je suis orphelin, mais nul ne peut le prouver, car je ne peux me fier qu'aux dires d'un baroudeur sans pareil, le vieux Gédéon Vertefeuille, dont la famille tient d'une main de fer tout le commerce des régions de Maguuma. Il m'a recueilli alors que je n'étais qu'un enfant, peut-être même bébé, je n'ai pas souvenir de ma vie sans le connaître. Jusqu'à mes seize ans, je parcourus le monde à ses côtés, tentant vainement d'apprendre à être un bon rôdeur. J'en aurai au moins retiré une chose : un goût immodéré pour les voyages !

Puis par un coup du sort, je fus pris sous la tutelle d'une envoûteuse à la langue affûtée et au charme soigneusement calculé. C'est d'elle que j'appris tout mon art, et grâce à elle que j'ai pu développer ce que j'appelle mon Don : un sens aigû des émotions et la capacité de les partager et d'en tirer force et volonté.
Durant trois ans j'ai encore voyagé, trois ans durant lesquels cette femme fît de moi ce que vous voyez, m'apprenant à me servir de mon esprit et de mes pensées, de mes méninges et de mes tripes, de ma langue et d'un simple sourire... Je lui dois tout : cette éducation, cette sagesse et cette force d'âme qu'on me prête, ce ne sont pas les miens, mais ceux de Kareen.

Puis un jour, je lui dis au revoir, et me lançai sur mes propres pas. Durant ces cinq dernières années, je m'efforçai de me tailler une réputation à la force de mon courage. Je louai mes services, vendis mes talents, m'engageai dans des missions suicidaires et fis de mon mieux pour que mon nom résonne partout où j'allais...
Un cuisant échec, assurément ! Mes poches étaient percées comme au premier jour, et nulle femme ne se pâmait à l'évocation de ma personne. En revanche, certains parmi les plus grands avaient entendu parler de moi, et auraient préféré que ce ne soit pas le cas... D'une façon ou d'une aute, je n'étais plus le bienvenu en Kryte, en particulier à l'Arche du Lion, où j'étais comme le lien entre la Garde du Lion et le Blanc-Manteau, qui n'hésitaient pas à mettre leurs différends de côté pour me traquer nuit et jour... Il m'est plus d'une fois arrivé de me réveiller dans une posture très désagréable, mais mes maigres talents d'illusionniste et une bonne dose de jugeotte et de culot m'ont toujours permis de m'en tirer indemne !

Mais durant cette période, si je me fis de douloureuses connaissances, j'ai également eu la chance de rencontrer des amis formidables : Xhar, qui ne pense qu'avec son pantalon et n'a d'esprit que lorsqu'il ne le porte plus, le Marquis, qui dès les premiers instants fût comme un père à mes yeux, Nerwende et les Anges, ma nouvelle famille, Kamus, dont l'innocence et la droiture ne peuvent laisser indifférent, Elinae, que je considère désormais comme une soeur, et avec qui nous partageons ce que j'ai de plus précieux : ma tendre femme, lumière de ma vie.

Cela fait deux mois que nous sommes mariés. Aux sombres présages des premiers instants ont succédé des moments de pur bonheur, et d'autres moments sombres. Mais ensemble nous avançons et sans elle je n'existerais pas, je ne serais qu'une pauvre coquille d'homme prétentieuse avide de sensations fortes et de reconnaissance mal placée.
Grâce à elle, je pense être plus que ça. Et même si je ne deviens pas le plus grand aventurier de tous les temps, à ma mort, je pourrai regarder fièrement ma vie et en dire : cette existence, je l'ai passée aux côtés de Nadia.

Mon tendre époux,

Je ne pouvais laisser ton merveilleux message sans réponse.

Tu me connais, je suis à fleur de peau, je pleure aussi facilement que je ris, et je ressens -heureusement- les bonnes choses qu'on peut me dire ou me faire avec autant d'intensité que je ressens les mauvaises. Et tu es bien placé, je crois, pour le savoir.

Alors oui, j'ai versé une larme en t'écoutant, une larme de joie, de gratitude, une larme d'amour.

Ce que nous avons vécu en si peu de temps nous a transformés, toi comme moi, nous a fait grandir un peu, nous a rendus plus forts. Et si j'ai pu apporter à ta vie ce rayon de lumière que tu évoques, alors là oui, une fois n'est pas coutume, j'en serai fière.

Car ne penses-tu pas, Alex, mon trésor, que je te devais au moins cela ?

Te rappelles-tu de la fille que tu as ramassée, je dis bien ramassée, et dont la vie était faite d'errances, d'erreurs...parfois d'horreurs ?

Je ne renie pas mon passé, même s'il est parfois bien lourd, bien encombrant...je l'assume et tente de le racheter. Mon bagage sentimental, tu le sais, est loin d'être glorieux, et j'ai connu davantage d'heures de déchirement et de tristesse que de moments de bonheur, si j'excepte l'admirable Luna du Cormyr qui reste une amie pour toujours. J'ai connu des heures de faiblesse et de folie dont j'ose à peine me souvenir. Sans la présence d'Eli à cette époque, je ne serais sans doute plus là.

Tout ça Alex, tu le savais ce jour-là, au Temple de la Sérénité, lorsque devant Melandru qui m'est si chère, tu m'as dit "oui" pour la vie. Tu le savais et tu l'as accepté comme faisant partie de moi.

Alors si l'un de nous deux doit s'incliner devant l'autre, le remercier à chaque instant, c'est vraiment à moi de le faire.

Je puise ma force en toi Alex et tu le sais bien. Tout ce que je fais, je le fais en me demandant d'abord si ça va te plaire, si ça va te permettre d'être fier de moi. Quand je suis seule, chaque fois que je dois agir, je m'interroge sur ce que tu ferais dans la même situation. Tu es mon inspiration, mon guide, ma raison d'être.

Alexiel, tu as fait de moi une femme, et si je reçois aujourd'hui quelques marques de respect qui me comblent de joie, c'est à toi que je le dois.

L'amour, je sais, ne se mérite pas, il se donne en partage. Je donnerai tout ce que j'ai de meilleur en moi pour être digne de recevoir le tien.

*Grumar se mit a respirer profondement et comme a leur habitude les clients atablés autour de lui se mirent a s'enfuire en entendant ce puissant roulement. Cela ne présagait rien de bon, il se leva promptement et se dirigea d'un pas lourd vers le comptoir de son auberge préférée, le serpent boiteux*
_Tavernier, une tournée de biere pour tout le monde!!!!
*L'aubergiste surprit, réfléchit 2 minutes et s'executa instantanement a la vue du Guerrier impatient*
_Mais que nous vaut tant de bonté?
_Je lève ma pinte a un grand homme, Alexiel Kendrick en souhaitant que son destin soit haut en couleur et qu'il soit reconnu de tous, un peu comme moi....
*A ces mots l'assemblée se mit a rire. Grumar couroucé explosa alors de sa voie de tenor*
_Comment de tels abrutis peuvent ils rire de mes prpos, ce n'est pas parcque je suis un ivrogne de 2m10 et de 120kg que je ne peut parler noblement d'un si illustre aventurier, et j'espere un joueur le compté si ce n'est comme un ami au moins un compagnon d'aventures.....
*L'assemblée se tint alors muette et les discussions reprirent de plus belle lorsque Grumar videa sa pinte d'une traite ......L'instinct animal avait reprit le dessus*